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Pas envie de rimes pour ce soir, envie de laisser courir le flot des mots comme le ruisseau crée son propre lit. Les chaleurs se taisent et doucement revient mélancolie, douce mélancolie, celle qui fait l’esprit vagabond qui envole les pensées .Musique qui t’emmène en ballade, le café encore chaud la nuit s’annonce rêveuse, blanche, sans regrets. Flotte dans l’air un parfum de soir d’hiver ces instants ou l’ours se retrouve sa place avec délectation, qui s’il était chat ronronnerait. C’ est presque grisant ces moments ou l’esprit se mets en mode voyage sans but juste une profusion d’images de mots d’émotions , de réflexions futiles ou profondes qu’importe , le monde du dehors s’efface là est l’essentiel . Il y a longtemps que ce monde n’est plus le mien , a perdre ses illusions , a ne plus croire en l’humain encore moins en un dieu , les marches en avant pour plus de pouvoir , plus d’argent , plus de tout pour un paraître illusoire , quand le partage ne se fait plus que sur écran . J’ai pris le parti de vivre en « ours » dans sa grotte, mais je n’en oublie pas ce qui me rends le cœur moins aride, alors le sac sur le dos je prends les chemins de traverse dans une nature encore isolée de leur folie conquérante. Comme une ombre je traverse leur vie, sans heurt, me tenir loin de ceux la qui ne savent plus regarder, apprécier, échanger, ceux la qui ont peur du silence se croyant exclu se croyant inferieur. Ma solitude est devenue mon amie avec le temps, on apprend a profiter de chaque instant même si une minute peut parfois être une heure, personne ne te dicte ta conduite, faire les choses pour soi puisque le partage est chose perdue, l’égoïsme de la solitude n’est que sa difficulté a être sociable selon les critères des autres. On ne devrait pas toujours devoir se conformer au dictat général, sous prétextée que le monde fonctionne ainsi, mais le voient ‘ils ce monde qui se perds, qui se détruit, qui s’éteints résultat de notre avidité, notre arrogance de race « supérieure ». Sans colère , sans haine , juste un constat je ne veux pas me conformer a ce modèle ou l’humain n’a plus d’humain que le corps et encore même sur ce sujet il se ment a lui-même .
MOUAIS, mon sac a dos et dame nature, ce qu’elle t’offre vaut tout l’or du monde a mes yeux, y a pas de faux, pas de refait, aucun mensonge .Il n’y a que là au milieu des arbres, des prairies, au sommet d’un col, au bord d’un lac que l’on peut voir la vérité, tout y est brut, sincère. Qu’importe qui tu es elle s’offre a chacun.
Là tiens tu commence à t’en foutre, je t’en veux pas on a chacun sa vision des choses. Mais t’inquiètes pas je resterais l’ombre qui traverse ta vie sans te déranger
Voilà ou mène les errances d’un cerveau complexe, d’une âme sombre, d’un cœur caillou.
Au final tout le monde s’en fout.
Shaka
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S'il faut des cimetières faire des jardins
Que ce soit celui de nos amours
Pour y retrouver l'amoureuse ou la putain
Enfin mettre de la vie à nos jours
Shaka
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Et loin de la toile
On tisse ses souvenirs
Puisque les mots sont absents
Ils nous reste les images gravées
Pour un peu de quiétude ....
Shaka
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Tous les mots
Consones, voyelles
Verbes sujet, Cod
Paragraphes, syntaxes
Ne décriront
La poésie
De nos silences
Shaka
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L’amour comme un adieu
Le gout du miel , son corps
Mon cœur pour un éphémère
Pour le chemin du funéraire
Que les alizés me mènent
Aux processions des tragiques
Échoué solitaire à manquer de son unique
Porter milles fois le fardeau de nos erreurs
Terrible cruelle une vie torpeur
Dans le noir les pas sont désespoirs
Comme un errant sans mémoire.
Toi le serein assis sous ton arbre
Toi qui vois le monde en dedans
Tes silences parlent plus que nos palabres
Toi qui laisse passer le temps
Pourtant le froid est là
Il enlace le muscle qui bat
Linceul immaculé vide de tout
Toi, assis sous ton arbre
Tu sais la chaleur de la vie
Tu sais le plein de rien
Le recul, le détachement, guerrier sans arme
Guerrier de l’âme
Ton sourire agace
Toi qui n’as rien
Toi qui as tout
Les réponses les as-tu
Non je sais, que sans questions
Nul besoin de réponses.
Juste attendre que le temps nous vide
Juste attendre chrysalide.
Shaka
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