• Promenade des tourments

     

     

    Jour d’automne, un chemin de gravier et de feuilles éparpillées, bordé de tristes platanes mis à nus. Les feuilles tombent comme les larmes d’un été qui s’en va. Un chien qui traine son maitre pour la promenade du jour, le chien jeune et joueur va et viens à sentir ça et là les odeurs d’un congénère les senteurs d’une terre qui s’endort. Le maitre n’a de maitre que la voix qui s’élève quand le fougueux s’éloigne de trop, le maitre  sans savoir ou le mènera l’animal n’a pas le cœur rieur, comme une ombre sans bruit il suit le chemin qu’il a parcouru mille fois.

    Son esprit vagabonde au rythme de ses pas, sombre tableau que l’homme et son fardeau, la vie l’a laissé se perdre dans les affres de la tristesse, c’était il y a longtemps, et eux qui disent que rien ne dure, que la souffrance s’apaise. Il a bien cherché  à s’en défaire de se foutu malheur,  a forcer le bonheur  a revenir à lui , et puis en l’aimante il à cacher sa douleur , à l’aimante il a cacher  sa souffrance .E t quoi elle était la mère de son malheur , l’essence de ses larmes ; comment un amour peut il produire autant de tristesse , écorché a ce point les certitudes d’un bonheur qu’on croyait sien.

    Son cœur a cesser d’aimer : comment aimer ce qui va partir , ce qui ne fait que passer , le temps donné pour l’aimer a été si court ,reste cette plaie béante , ce manque , ces questionnements , cette peur , cette haine de vous ,de eux, de nous . A tort ou à raison il a préféré perdition, celle qui éloigne, celle qui ferme les portes de l’humain ; Ne devenir qu’un triste, endosser l’armure  pour protéger le cœur blessé.

    Il a tout laissé s’effondrer autour, s’est adonné à la froidure dans l’échange, à donner souffrance qui en lui débordait. Reste de ces temps la rage qui parfois revient comme un volcan se réveillerait, cette rage qui explose sans que nul ne puisse s’en protéger.

    Le sourire de l’homme a sombré un jour de septembre, laissant derrière lui bonheur et amour au fond d’un petit lit, il a perdu plus que sa vie.

    Tous égaux quand on nait ? Jamais il ne validera une telle ineptie, ne lui demandez pas pourquoi, ne lui dite pas que le ciel est toujours bleu quand on le veut, lui il l’avait son ciel, son soleil et sans avoir rien voulu de plus, sont venus nuages et sanglots ; de ce droit au bonheur  qu’on lui retire ne lui reste qu’un océan de pleurs.  

    « allez le chien on rentre !!  (et pis y a des gens, pense t’il)  

    Las le maitre devance son chien qui lui serait bien resté, mais il sait les gens il aime pas. Mais lui le chien il s’en fout, le maitre lui suffit pour exister ; Et le maitre tu crois qu’il vit encore ?

    Shaka 


  • Commentaires

    1
    Dimanche 3 Novembre 2013 à 21:28

     

     

     

                  D

                                                                P

                                           D

    2
    Lundi 4 Novembre 2013 à 09:36

    Ce n'est pas simple de s'ouvrir aux autres quand toutes tes certitudes volent en éclat

    passe une belle journée

    amicalement

    Claude

    3
    Mardi 5 Novembre 2013 à 10:32

    Hello
    Un texte  d'une grande profondeur
    l'esprit peut y percevoir beaucoup
    n'y reste que les mots que l'on ne peut
    prononcer devant tant de souffrance
    mais l'homme continu d'aimer, moins peut
    être mais il continu, la preuve son chien.
    magnifique ce texte.
    bravo
    douce pluie.
    y.

    4
    Samedi 9 Novembre 2013 à 00:06

    Un très beau texte Shaka, poignant parce qu'écrit avec le coeur, et sans doute aussi à l'encre rouge d'une blessure encore vivante. 

    Mais si, le ciel est bleu quelque part. Il faut y croire :).

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :